Comment transformer son chez-soi en jungle urbaine tout en réduisant son empreinte carbone ? Comment faire face à la surconsommation telle que nous la connaissons aujourd’hui, avec les déchets qu’elle laisse derrière elle ? Notre passion pour les plantes est sans limites mais la planète, elle, a ses limites et c’est pour cela qu’il faut changer nos modes de consommation, pas seulement pour nos achats de plantes vertes mais aussi pour notre matériel d’entretien, nos accessoires de décoration ou encore notre terreau.
A l’instar de la fast fashion pour l’industrie textile, le monde du végétal connaît aujourd’hui certains excès, avec des prix cassés voire dérisoires pour des plantes ayant traversé des milliers de kilomètres et dont on ne connaît pas les conditions de production. Bien que tout cela nous intéresse nous n’allons pas ici aborder notre rapport à la consommation de plantes vertes, nous vous invitons à lire le très bon article « Les planteaddict aiment-ils vraiment la nature ? » sur le site Les Pothos.
Ces problématiques s’étendent évidemment aux accessoires pour plantes, toujours plus nombreux dans nos foyers, dont le nombre est croissant avec celui des plantes que nous adoptons. Mais des solutions existent pour réduire notre impact et nous allons vous montrer comment avec Toupouss nous avons utilisé l’upcycling au service de notre passion pour le végétal.
Qu’est-ce que l’Upcycling ?
L’upcycling ou surcyclage signifie littéralement « recycler par le haut ». On crée du neuf à partir de vieilles matières usagées sans pour autant déconstruire la matière première utilisée.
L’intérêt est d’éviter la pollution engendrée par la production de nouvelle matière et la destruction de matières dites obsolètes. Ainsi nous repensons notre consommation et notre traitement des déchets.
Dans le monde de la mode, l’upcycling se traduit par la création de nouveaux vêtements à partir de vêtements usagés, devenus importables. Au lieu de finir dans un centre de tri, un couturier saura redonner vie à un jean troué pour en faire une sacoche.
De cette même façon nous créons les accessoires Toupouss à partir de tissu de seconde main pouvant prendre la forme de draps ou de rideaux dont le style appartient parfois à une autre époque et qui sont tantôt troués ou tâchés mais qui ne sont pas pour autant éligibles à la poubelle, cela demande nécessairement du travail supplémentaire pour extraire le meilleur de ces matières.
Aussi des marques de mode se sont emparés des vielles bâches publicitaires qui tapissent nos rues pour créer de nouveaux accessoires, laissant la plupart du temps visible la partie imprimée de la bâche sans réimpression pour un effet à la fois unique et original.
De la sortes l’upcycling se dresse tel un rempart face à la fast fashion, cette pratique ainsi que d’autres se réclamant d’une consommation plus éthique peut être qualifiée de slow-fashion.
Toupouss : la slow-fashion pour les plantes
Inutile de le cacher, la façon dont les problèmes éthiques et environnementaux sont traités par des acteurs engagés du monde de la mode nous a grandement inspiré pour Toupouss. Nous souhaitions à notre échelle utiliser des matières ayant déjà eu une première vie pour réduire notre impact.
Ici nous réemployons de la bâche dite publicitaire, utilisée notamment par des grands magasins ou par le secteur de l’évènementiel pour confectionner de nouveaux accessoires pour vos plantes. La question que l’on pourrait se poser est : pourquoi ne pas tout simplement recycler ces bâches à travers le circuit classique de traitement des déchets ?
Ces bâches sont en règle générale fabriquées à partir de PVC (polychlorure de vinyle) qui est un matériau difficile à recycler, inutile de préciser que celles-ci ne sont pas biodégradables, dans la nature il leur faudrait 300 ans pour se décomposer !
Aussi elles nécessitent des ressources naturelles non renouvelables, chimiques et toxiques et donc leur production est très polluante. Ajoutons à cela la faible durée de vie de ces supports, utilisés à des fins évènementielles, pour des expositions ou des foires, celles-ci durant quelques jours ou semaines.
Aujourd’hui le traitement de ces déchets passe notamment par de l’incinération, en brûlant cette matière cela crée des résidus provenant de l’épuration des gaz de combustion et ceux-ci sont classés comme déchets dangereux dont la mise en décharge reste l’option retenue en Europe.
Une fin de vie tragique que tout le monde voudrait éviter et c’est notre cas, car en créant des accessoires avec ces matériaux, nous leur évitons ce funeste schéma.
C’est en suivant cette démarche que nous avons conçu nos cache-pots, avec de la bâche publicitaire à l’intérieur les rendant imperméables et surtout uniques car nous laissons la face imprimée de la bâche visible.
En conclusion
L’upcycling ne résoudra pas à lui seul l’ensemble des problèmes évoqués (ou pas) en début d’article mais il constitue une alternative pour les concepteurs de nouveaux produits, petite ou grande marque et dans chaque domaine. Comme le disait Antoine de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », bien que cette phrase renvoie au monde de la chimie auquel il appartenait, elle reste inspirante.
Pour aller plus loin :
- Article sur Les Pothos : Les planteaddict aiment-ils vraiment la nature ?
- Problèmes environnementaux du PVC
- Idées d’upcycling autour de la bâche
- Article sponsorisé par : www.myhamac.fr